De la période fœtale (fin du 1er trimestre), à l'accouchement puis jusqu'à 3-4 mois, le réflexe de Moro est activé par un changement soudain de la position de la tête vers l'arrière ou par une descente soudaine de 20 cm (activation du vestibule) suivi d'un retour dans la position initiale. La réaction du nourrisson est de s'ouvrir en arrière en écartant largement ses bras, ses doigts et dans une moindre mesure les jambes, de prendre une profonde inspiration et de la retenir (1ère phase). Il se referme alors en contractant les mes membres, en fermant les poings et en expirant. Le mouvement des mains et des doigts ressemble à celui d'une embrassade (2e phase). Se produit alors la sécrétion d'hormone du stress : le cortisol. Des pleurs et des cris peuvent accompagner ce réflexe. Il est ensuite important de passer à la 3e phase : l'embrassade donc être dans les bras et être rassuré pour diminuer le taux d'hormone de stress.
Il se produit fréquemment lorsque le nouveau-né n'est pas capable de tenir seul sa tête et qu'on le soulève en le prenant sous les aisselles. La tête bascule alors vers l'arrière avant de revenir vers l'avant. Il est important de prendre le nourrisson sous le bassin et sous la tête pour éviter l'hyperactivation de ce réflexe.
C’est un mécanisme de protection qui prépare le bébé à la marche au cours de laquelle il devra ouvrir ses bras pour se rattraper en cas de chute (associé à l'agrippement de Robinson)
La bonne intégration du réflexe de Moro participe à l’installation de la confiance en soi, à l’équilibre émotionnel, aux capacités d’adaptation. Le sentiment de sécurité intérieure qu’il favorise permet d’avoir accès son potentiel lors de situations nouvelles, stressantes et d’apprentissage.
Ce réflexe peut être intégré normalement pendant l'enfance et resurgir par la suite suite à des chocs émotionnels répétés ou à un choc physique important (chute importante, coup du lapin, ...).
La non intégration du réflexe de Moro peut entraîner bon nombre d'effets :
Désorientation
Mauvaise adaptation, difficulté à effectuer des choix, sensation de volonté paralysée, mauvaise tolérance au stress
Mise en position fœtale lors des situations de stress
Sujet à des peurs ou des phobies
Hyperactivité émotionnelle, motrice et comportementale
Dépendant et irrationnel dans les relations
Affecte les compétences d'apprentissage et la créativité
Tendance à sur ou sous réagir face aux peurs et à être très émotif (colère, larmes faciles, sautes d'humeur, agressivité)
Perte de contrôle ou s'en prendre aux autres
Cauchemars ou terreurs nocturnes
Difficultés à lire le langage corporel des autres
Peut sembler violent et mal élevé
Avoir du mal à respecter les règles
Pour les enfants, il est important de les laisser s’asseoir en fond de classe s'ils s'y sentent plus en sécurité, ils sont mal à l'aise dans le bruit. Ils aiment les routines et les emplois du temps précis. Leurs peurs sont à considérer sérieusement.
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